Mark Liam Smith

Dans Tulipomanie, je réexamine la nature morte florale flamande du XVIIe siècle. Je suis attiré par ce genre de peinture pour sa beauté et son symbolisme inhérents : les fleurs représentent le cycle de la vie, les accessoires indiquent la rareté, le drame, l’inévitabilité de la mort. Pour moi, chaque tableau renferme une narration riche qui aborde des questions allant du banal à l’existentiel.

Bien que les thèmes soient universels, la manière dont je les exprime sur la toile m’est personnelle. Je suis daltonien, ce qui signifie que j’ai de la difficulté à faire correspondre les couleurs sur ma palette à leurs référents concrets. Au début de ma carrière, j’ai essayé de peindre mes compositions en utilisant des couleurs locales. Avec les années, cependant, j’en suis venu à voir mon daltonisme non pas comme un handicap, mais comme une différence. Par conséquent, j’utilise une palette hyperchromatique au lieu d’une palette locale, créant des bouquets et des memento mori qui, je l’espère, s’inscrivent dans la tradition de la peinture de natures mortes florales.