Paysages affectifs: emotional landscapes
Du 31 mai au 23 juin 2013 Grande ouverture MÉDIAS et invités seulement Jeudi 30 mai, de 17 h à 21 h
Ouverture officielle en présence des artistes, sur invitation Vendredi 31 mai, de 19 h à 22 h Ouverture au public Samedi 1er juin, de 14 h à 17 h
YURIKO KUBOTA RICHELLE FORSEY JONATHAN SAVOIE JONATHAN CASTELLINO DIETER JANSSEN LORI NIX
L’exposition Paysages affectifs : emotional landscapes, ensemble de paysages assemblés, scrutés et découverts, visite Paris, Tokyo, Rome, Toronto, Detroit et des villes imaginaires au moyen d’archives fabriquées et accumulées présentant des panoramas tantôt familiers, tantôt inhabituels.
La beauté brute de lieux dévastés y est opposée à des structures architecturales, des intérieurs abandonnés et des détails saisissants. L’ensemble est empreint d’une poésie aérienne à l’esthétique éthérée et d’une étrange familiarité que nous révèlent nos interactions avec ces paysages.
Les photographes canadiens et étrangers Jonathan Castellino, Richelle Forsey, Dieter Janssen, Yuriko Kubota, Lori Nix et Jonathan Savoie examinent l’effet du temps et de la beauté dans ce qu’ils observent ou imaginent autour d’eux.
On Earth-Paris est une image double que Yuriko Kubota réalise en superposant deux photographies et en découpant méticuleusement de fines bandes verticales dans la première pour révéler partiellement la deuxième. Elle crée ainsi une oscillation entre mouvement et immobilité qui brouille les frontières des espaces bidimensionnel et tridimensionnel.
Dans un diptyque indivisible intitulé inscape.VI, Jonathan Castellino allie deux photographies prises à Toronto pour formuler l’énigme d’une ville à deux visages dont la représentation peut être à la fois documentaire et imaginaire.
Dieter Janssen réalise en 2008 au Colisée de Rome une série de photos d’« agrafes » forgées à la main qu’on a installées temporairement pour empêcher que l’amphithéâtre ne s’effondre davantage, après deux mille ans d’existence. Ces soutiens très visibles, conçus comme une solution temporaire de conservation, ont modifié l’espace occupé par le Colisée, et ils sont maintenant en place depuis suffisamment longtemps pour être vus comme étant des éléments architecturaux à part entière.
Dans sa série intitulée The City, ensemble de dioramas miniatures fabriqués avec minutie, Lori Nix imagine la ville après qu’une catastrophe, naturelle ou non, en ait balayé la population humaine, et dans laquelle plantes, animaux et insectes reprennent possession d’un territoire où l’homme s’était incrusté. Le destin du monde sans humains que conçoit l’artiste est à la fois terrifiant et fascinant.
Les photographies aériennes nos 3 et 10 de la série Aerial Photographs of Tokyo in false Color réalisée par Jonathan Savoie présentent sous un nouveau jour ludique des images familières de Tokyo. L’artiste utilise des rouleaux périmés de pellicule Kodak Color infrarouge, conçue dans les années 1940 afin de permettre à l’armée américaine de repérer les camouflages, pour montrer Tokyo vue d’un dirigeable, dans un rose indien artificiel.
Dans Urban remains, Richelle Forsey explore la découverte ou l’invention de récits dans des espaces vacants, désaffectés et abandonnés. Inspirée par les traces de présence humaine dans des lieux inoccupés, elle saisit en une seule image des histoires grivoises ou sombres du passé.